vendredi 9 décembre 2016

Ressources d'enseignement et d'apprentissage - traditions orales autochtones

Je voudrais développer quelques leçons autour des traditions orales autochtones. À mon avis, c’est une excellente façon d’introduire les élèves à cette pratique en même temps qu’ils peuvent commencer à se familiariser avec les peuples autochtones ainsi que leurs langues et leurs mœurs.

L'outil d'apprentissage principal que j'ai choisi pour ce plan de leçon s’appelle Legends of the Shuswap, un enregistrement qui dure à peu près une heure. Plus précisément, j'ai choisi une courte histoire de six minutes qui nous expliquent Pourquoi les ours ont la queue courte. C’est une histoire facile à comprendre et accessible aux jeunes de la troisième année, et pourrait être utilisée avec les élèves de la deuxième et quatrième année aussi. L’histoire est racontée à l’orale par un homme shuswap qui anime les deux personnages principaux : un coyote et un ours noir. Le coyote est le premier personnage introduit dans l’histoire. C’est l’hiver et il a faim. Il observe des hommes en train de pêcher sur un lac gelé. Il voit comment ils attrapent des poissons, en creusant un trou dans la glace et en utilisant une ligne de pêche avec appât. Aussitôt que les hommes partent, Coyote prend avantage du trou dans la glace et attrape un poisson en utilisant la ligne de pêche. Il dévore le poisson et entre-temps un grand ours noir avec une longue queue vient lui demander comment il a attrapé ce poisson. Coyote, une figure trickster, lui ment et lui dit qu’il a baissé sa queue dans le trou dans le lac gelé. Ours le croit, et il baisse sa longue queue noire dans le trou. Il attend et il attend, mais il n’attrape pas de poissons. Coyote lui suggère d’attendre, et peu de temps après Ours découvre que sa queue est gelée dans la glace. Il essaye de retirer sa queue mais sa queue se brise dans la glace. À la fin de l’histoire, l’ours noir est laissé avec une courte queue comme c’est le cas pour tous les ours noirs de notre époque.

CBC Legends : Legends of the Shuswap :

En tant que leçon, les étudiants pourraient écouter cette histoire pour la première fois comme activité crochet, et ensuite le professeur pourrait les introduire au peuple Shuswap et aux traditions orales autochtones. Pour faire cela, il ou elle aura besoin de ressources supplémentaires. Pendant que l’histoire est racontée, il y a quelques instances où l’histoire est répétée dans la langue shuswap. Il y a aussi quelques instances où le narrateur utilise des mots Shuswap. Ainsi, les élèves peuvent être introduit au peuple Shuswap et la langue Secwepemc en même temps. Il y a plusieurs cartes des nations et des langues autochtones en Colombie-Britannique qui sont disponibles en ligne, et elles seront utiles afin d’aider les étudiants à comprendre où se situe les territoires traditionnels de la nation Shuswap. Une manière de personnaliser ces informations pour les étudiants serait de leur demander s’ils ont déjà visité Kamloops ou Sicamous, parce que ces deux villes se trouvent dans les territoires traditionnels des Shuswap. De plus, Kamloops est une anglicisation du mot Secwepemc Tk’emplups qui veut dire “là où les rivières se rencontrent” et Sicamous est une anglicisation du mot Secwepemc pour “la rivière qui circule autour des montagnes”. Il y a aussi un site web de la Société culturelle et éducationelle Secwepemc. Sur ce site web, l’enseignant peut trouver plus d’informations et d’images sur la nation Shuswap, et il ou elle pourrait partager quelques-unes de ces images avec la classe.

Cartes des langues autochtones en Colombie-Britannique :




En ce qui concerne les traditions orales autochtones, le First Nations Education Steering Committee a publié un livre en 2012 qui s’appelle In Our Own Words : Bringing Authentic First Peoples Content to the K-3 Classroom. De la page 13 à la page 15, des faits généralisables sur les traditions orales autochtones sont expliqués. L’emphase est mise sur l’importance de la tradition orale comme outil d’apprentissage et de transmission de l’information à travers les générations. Dans ce contexte, le professeur aura besoin d’expliquer l’importance de la tradition orale comme outil de transmission de l’histoire, des histoires, des mœurs et des savoirs dans une culture orale. Il ou elle aura également besoin d’expliquer le rôle de la figure trickster dans les histoires autochtones, parce qu’il réapparait souvent. In Our Own Words explique clairement ce rôle, et les étudiants bénéficieraient d’une meilleure compréhension de Coyote dans l’histoire Pourquoi les ours ont la queue courte. Ils seraient aussi préparés davantage à interpréter d’autres histoires orales autochtones. In Our Own Words est aussi utile comme outil pour expliquer le rôle du site où l’histoire est racontée. Le rôle de l’audience est également abordé. En se servant de ce texte, le professeur pourrait mieux établir la scène pour une deuxième écoute. S’il fait beau dehors, il ou elle pourrait amener ses étudiants dehors pour qu’ils puissent mieux penser à l’environnement naturel dans laquelle l’histoire se déroule. Il ou elle pourrait aussi expliquer aux étudiants l’importance du silence. Ils devraient respecter la personne qui raconte l’histoire et écouter et comprendre la leçon partagée.

First Nations Education Steering Committee : In Our Own Words :


Une telle leçon pourrait incorporer plusieurs principes d’apprentissage des peuples autochtones. Tout d’abord, elle reconnaitrait le rôle des savoirs autochtones. Les étudiants apprendraient que les traditions orales sont aussi importantes que les traditions écrites en tant que fournisseuses de l’information. Les histoires orales autochtones tout comme les histoires écrites peuvent contenir de l’histoire factuelle, des histoires fictives, des mœurs et des savoirs. En apprenant la leçon partagée par l’histoire Pourquoi les ours ont la queue courte, les étudiants peuvent aussi prendre conscience des conséquences de leurs actions. Ours essaye de faire quelque chose qu’il ne comprend pas bien, et il est dupé par Coyote. Il aurait dû être patient et attendre jusqu’à quelqu’un lui enseigne comment bien faire la pêche. En prenant compte du fait que plusieurs lieux en Colombie-Britannique ont des noms autochtones et des histoires autochtones, les étudiants pourraient aussi explorer leur propre identité. Ici à Vancouver, ils sont entourés par les présences autochtones. Ce n’est pas juste Kamloops et Sicamous qui porte des noms autochtones, mais aussi Nanaimo, Comox, Squamish, Coquitlam, Chilliwack et etc. Au fur et à mesure, s’ils apprennent les origines de ces noms, ils se rendront de plus en plus compte qu’ils habitent dans les territoires traditionnels des peuples autochtones de la Colombie-Britannique. Cela servira aussi, peu à peu, à la décolonisation de l’esprit canadien.   

Ressources :

British Columbia Ministry of Education. (2012). Traditional Territories of the First Nations Peoples. Retrieved from http://camosun.ca/learn/school/indigenous-education-community-connections/about/

Canadian Broadcasting Corporation. (2012). Legends of the Shuswap. Retrieved from http://www.cbc.ca/radio/ideas/legends-of-the-shuswap-1.2913217

First Nations Education Steering Committee. (2012). In Our Own Words : Bringing Authentic First Peoples Content to the K-3 Classroom. Retrieved from http://www.fnesc.ca/wordpress/wp-content/uploads/2015/05/PUB-LFP-K-3-In-our-Own-Words-for-Web.pdf

First Peoples’ Heritage, Language and Culture Council. (2008). First Peoples’ Language Map of British Columbia. Retrieved from http://maps.fphlcc.ca/

Secwepemc Cultural Education Society. (2016). Secwepemc Cultural Education Society. Retrieved from  http://www.secwepemc.org/our-story.html

University of British Columbia. Museum of Anthropology. (1996). First Nations Languages of British Columbia. Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/DAM/DAM-INTER-BC/STAGING/texte-text/langmp_1100100021017_eng.pdf

La douzième classe avec Jan Hare - le 7 décembre

Sara Davidson a dirigé la conférence cette semaine. Elle nous a montré une vidéo intitulée Building Bridges with Aboriginal Communities. De la vidéo, nous avons appris les meilleures pratiques concernant le respect des Premières Nations qui habitent les territoires où nos écoles sont situées et le respect des invités des autres Premières Nations, Métis ou Inuits qui se situent ailleurs au Canada. Les protocoles sont expliqués comme n'étant pas nécessairement définitifs, mais ils sont encore encouragés comme moyens effectifs qui nous aiderons à établir des relations respectueuses entre les écoles et les peuples autochtones.

Comme tâche, nous avons répondu à une série de 9 questions qui nous ont aidées à réfléchir sur l'information présentée dans la vidéo. Sara Davidson a aussi ajouté de l'information et a répondu à plusieurs questions de l'audience. La série de 9 questions comprenaient les suivantes:

(1) What kind of information should we find out when we are "fact finding"?
(2) What are two aspects of honouring in the Sto:lo Coast Salish welcoming protocol described in the video?
(3) What are two ways that non-Indigenous educators can engage with the protocols?
(4) What are two ways to include and honour nations for other places in your district?
(5) What are two examples of occasions when it would be appropriate to do a territory acknowledgement?
(6) How should protocol mistakes be addressed?
(7) How can a school support the inclusion of different indigenous groups in a single event?
(8) What language should we use to talk about Indigenous people?
(9) How can we address concerns that including Indigenous protocols is similar to incorporating religion in schools?

La question que j'ai appréciée la plus était la dernière. C'est parce qu'avant ce cours je n'avais même pas réfléchi au fait que quelqu'un pourrait poser cette question ou même l'utiliser comme argument pour contester le droit d'utiliser des protocoles autochtones dans les écoles canadiennes. La réponse à cette question est: Les peuples Autochtones n'associent pas le concept de religion aux pratiques protocolaires autochtones. L'association de la religion avec ces pratiques est plutôt tirée d'un point de vue Occidental qui a été appliqué après les premiers contacts entre Autochtones et Allochtones.

vendredi 2 décembre 2016

La onzième classe avec Jan Hare - le 30 novembre

Cette classe, nous nous sommes concentrés sur les langues autochtones. Nous avons appris qu'il y a plus de 60 langues autochtones parlées au Canada, et qu'à peu près 60% de ces langues se situent ici en Colombie-Britannique. Cela représente une grande diversité et richesse de langues qui sont basées sur l'interaction humaine avec l'environnement ici au Canada. Malheureusement, la richesse de savoirs retenus par ces langues est en danger. Plusieurs langues autochtones ont très peu de locuteurs et elles vont bientôt disparaître.

Il y a des efforts pour les préserver. Quelques langues autochtones qui sont assez répandues comme le cri, l'ojibwé, l'oji-cri, l'inuktitut, l'innu et le déné fleurissent. La majorité des autres ont besoin de beaucoup plus de soutien ou même des efforts à les préserver dans le monde numérique parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants pour les ressusciter. Professeure Hare a partagé quelques sites web et ressources numériques qui servent aux efforts de protéger ces langues :

First Voices: http://www.fpcc.ca/language/firstvoices/
Say it first: http://www.sayitfirst.ca
Brambleberry Tales: http://www.brambleberrytales.com/
Apple Itunes store: https://itunes.apple.com/ca/app/nisgaa/id490034233?mt=8


Dans nos salles de classe, Professeure Hare nous a suggéré d'identifier la langue autochtone locale et d'apprendre quelques mots de cette langue. Elle nous a dit que nous pourrions les partager et les utiliser en classe. Du fait que les langues autochtones privilégient les verbes, elle nous a conseillé d'apprendre quelques verbes et de les employer avec nos étudiants afin de leur donner des instructions simples (ex. assoyez-vous). Elle a aussi mentionné que dans les cas où nous avons un ou plusieurs étudiants autochtones qui parlent leur langue maternelle à la maison et dans leur communauté, nous devrions nous rendre compte que la structure de cette langue et très différente de celle de l'anglais et du français. Ils auront probablement besoin de l'aide à mieux faire le lien entre leur langue et la langue d'instruction à l'école, et nous devrions les engager sur le sujet de la langue et essayer de mieux comprendre la situation de leur point de vue.

dimanche 27 novembre 2016

La dixième classe avec Jan Hare - le 23 novembre

Kaleb Child nous a enseigné pendant une heure. Il travaille maintenant pour le ministère de l'éducation à Victoria. Avant, il était directeur de la région scolaire au nord de l'île de Vancouver. J'avais déjà eu l'opportunité d'entendre M. Child il y a un mois à la conférence annuelle de la BCATML. Alors, je suis honoré du fait que j'ai apprendre de lui deux fois en un trimestre. Il se position en tant qu'homme avec deux origines: ses origines en tant qu'homme des Premières Nations et des deuxièmes nations (second nations). Et, il présente son point de vue en tant qu'homme métissé.

Je pense qu'il partage cette position pour deux raisons:  Tout d'abord, il aperçoit que son épouse, visiblement des Premières Nations, a vécu des expériences différents de les siens. Elle a subit plus de discrimination raciale en raison de sa visibilité en tant que femme des Premières Nations. L'histoire la plus touchante et inquiétante qu'il a partagé à cet égard, c'est quand elle est allée chez le médecin pendant sa première grossesse. Le médecin voulait la conseiller sur le contrôle des naissances. Lui, avec, dans ses mots, son visage blanc, n'a pas subit les mêmes discriminations. Deuxièmement, je pense qu'il veut que nous nous concentrons sur les connections et les différences entre les personnes des Premières Nations et des deuxièmes nations. Ce que nous faisons à U.B.C. et ce que nous ferons après U.B.C., c'est de faire partie d'un effort pan-Canadien d'améliorer les circonstances des Premières Nations et de tous les Canadiens. Nous sommes liés, même si nous sommes différents. Child, en se présentant en tant qu'homme des deux peuples, veut encourager se sentiment d'unité et de différence.

J'espère que j'aurai la chance d'écouter Kaleb Child plusieurs fois au cours des prochaines années. J'apprends de plus en plus chaque fois que je le vois.

mercredi 16 novembre 2016

La neuvième classe avec Jan Hare - le 16 novembre

Pendant cette classe, professeure Jan Hare s'est concentrée sur le partage et l'enseignement des histoires autochtones. Elle a discuté de ce sujet de nombreux angles différents. Elle nous a raconté une histoire autochtone du domaine publique qui s'appelle Coyote's Mismatched Eyes. Elle a partagé un peu sur le style de ce partage à l'orale, et aussi le fait que plusieurs histoires autochtones n'ont pas de fin dans le même sens que la majorité des histoires occidentales. Il y a une leçon et il y a beaucoup à contempler, mais il n'y a pas nécessairement un point culminant ou une fin définitive. De plus, elle a parlé beaucoup sur le sujet de comment bien représenter une histoire autochtone et aussi comment d'éviter les fausses représentations de ces histoires. Elle nous a dit qu'une histoire doit y avoir une origine. Ça ne peut pas être une histoire autochtone tout simplement. Il doit y avoir une nation associée à l'histoire.

Associé à cette classe, nous avons aussi lu un article rédigé par J. Iseke Barnes intitulé Unsettling fictions: Disrupting popular discourses and trickster tales in books for children. Dans cet article, il y a quelques consignes qui nous aideront à bien choisir et représenter les histoires autochtones.

dimanche 13 novembre 2016

Biographie - Robert-Falcon Ouellette

Robert Falcon Ouellette est né le 22 novembre 1976 à Calgary. Sa mère est Anglaise et son père est Crie de la bande Red Pheasant en Saskatchewan. Quand il était petit son père souffrait des effets psychologiques du système des pensionnats autochtones. Il était alcoolique et souvent absent. Sa mère avait très peu d’éducation et souffrait de crises fréquentes de dépression. Ainsi, l’enfance d’Ouellette s’est avérée difficile et comme jeune adulte il a même vécu sans-abri pendant plusieurs mois à Winnipeg. Cependant, il a été éduqué grâce aux efforts de sa mère qui a emprunté de l’argent pour l’inscrire dans une école privée –Strathcona Tweedsmuir.

Comme adulte, Ouellette a servi dans l’armée canadienne pendant vingt ans tout en poursuivant ses études supérieures. À ce jour, il fait toujours partie de la Réserve navale. Il a un baccalauréat en musique de l’université Calgary, une maîtrise en musique et en éducation de l’université Laval et un doctorat en anthropologie de la même université. Ayant été étudiant à l’université Laval et résident de la ville de Québec pendant des années, Ouellette a aussi réussi à maîtriser le français. Il est maintenant trilingue, étant capable de bien s’exprimer en crie, la langue de son père, en anglais, la langue de sa mère, et en français, la langue de son épouse qu’il a rencontré et marié à Québec. 



Il y a quelques ans, Ouellette a déménagé avec sa femme et ses cinq enfants à Winnipeg, où il a accepté un emploi prestigieux à l’université du Manitoba. En tant que directeur des programmes d’éducation autochtone, Ouellette était responsable de la gestion et de la croissance des programmes d’études autochtones à l’université du Manitoba. Il a occupé ce poste pendant quatre ans avant de se consacrer entièrement à une carrière en politique. En 2014, il s’est présenté en tant que candidat à la mairie de Winnipeg, mais il a perdu contre Brian Bowman, lui-même un candidat autochtone d’origine métisse. L’année suivante, Ouellette s’est joint aux rangs des candidats libéraux pour l’élection fédérale. Il a gagné par une grande marge, et il est maintenant député fédéral pour la circonscription de Winnipeg-Centre. 

vendredi 28 octobre 2016

La huitième classe avec Jan Hare - le 26 octobre

Nous avons accueilli deux invités à la classe: Brad Baker, l'administrateur de l'éducation autochtone à Vancouver Nord, et Robert Smith, directeur à l'école Eastview à Vancouver Nord. Brad Baker nous a parlé du fait qu'il était le premier professeur autochtone dans sa région scolaire. Il était aussi le premier membre de sa famille depuis des générations qui n'est pas allé à une école résidentielle. Sa présentation était très positive quand même. En comparant son expérience à celui de son père, il nous a dit qu'il croyait que l'éducation pour les autochtones au Canada s'est déjà améliorée, et que nous devrions maintenant continuer à pousser aussi fort que possible afin de réaliser nos objectifs. Il nous a vraiment encouragé d'adopter tous les principes d'apprentissage des peuples autochtones dans nos salles de classe et dans nos écoles.

Robert Smith a parlé de ses efforts d'incorporer les principes d'apprentissage autochtone dans toutes les affaires de son école. Il nous a dit que des représentants de la nation squamish ont déjà visité Eastview à plusieurs reprises, et ces mêmes représentants l'ont aidé à rendre de plus en plus visible le fait que son école se situe sur les territoires squamish. Comme explication, il a constaté que maintenant de plus en plus d'aspects de la culture squamish sont présents à l'école Eastview avec l'approbation et l'encouragement de la nation squamish.

J'ai bien apprécié les présentations de ces deux hommes. Je comprends que ce n'est pas tout qui est positif dans ce dossier, mais c'était tout de même encouragent d'entendre qu'il y a déjà eu plusieurs succès importants. De plus, mon stage se passe à Vancouver Nord, et j'ai récemment pris contact avec Brad Baker et j'ai appris que j'aurai l'opportunité d'accueillir une invitée autochtone à l'école Ross Road en mars ou avril 2017.

vendredi 21 octobre 2016

La septième classe avec Jan Hare - le 19 octobre

L'un des objectifs principaux des études autochtones dans les écoles primaires en Colombie-Britannique est d'intégrer le sujet à travers toutes les disciplines. Dans cette classe, nous nous sommes divisés en petits groupes pour étudier un texte de maths incorporant les études autochtones. Dans ce texte, Tluuway Waadluxan Mathematical Adventures, il y avait plusieurs scénarios basés sur la culture autochtone, la technologie autochtone ou la géographie locale qui évoquaient en même temps des questions mathématiques. Mon groupe s'est concentré sur un scénario traitant de la construction et l'utilisation d'un canot. Nous avons remarqué que plusieurs questions concernant le volume et la surface du canot pourraient être posées. De plus, des questions sur la vitesse, la distance parcourue et le temps de voyage pourraient être incorporées dans une telle leçon.

J'ai beaucoup aimé le texte. Cependant, à mon avis c'est plutôt un texte qui servira comme inspiration aux professeurs au lieu d'un manuel pour les enfants, parce que la présentation de la majorité des leçons auront besoin d'être simplifiée pour les étudiants du primaire.

mardi 18 octobre 2016

Plan de leçon - le 19 octobre

Plan de leçon : Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie)

« Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie) » se trouve sur le site web du Ministère de l’éducation de l’Ontario. Il a été préparé pour les études sociales de la troisième année, et ce plan de leçon ainsi que tous les documents accompagnants sont disponibles en français et en anglais. L’objectif global est d’encourager les étudiants à se familiariser avec l’influence incroyable des Premières nations sur le Canada et l’identité canadienne. Une préoccupation particulière est accordée aux techniques de survie et aux technologies qui ont été partagées par les Premiers peuples avec les colons venus d’ailleurs. 

Les étudiants ont accès à au moins trois documents supplémentaires qu’ils peuvent utiliser afin de faire leurs recherches. Ces trois documents sont tous préparé par le gouvernement du Canada (Affaires autochtones et du Nord Canada), et ils fournissent l’étudiant avec plusieurs informations sur les technologies autochtones. Par exemple, par voie de ces trois documents, les étudiants peuvent se rendre compte des exploits technologiques des Premières nations dans les domaines de la médecine, le transport, l’agriculture, la cuisine et même le sport. En lisant ou en écoutant le document sonore Claire et son grand-père, ils reçoivent également de l’aide à faire des liens entre l’arrivée des colons européens et l’échange de technologies entre les peuples autochtones et européens.

Activités :

Plusieurs activités sont recommandées. Après que le professeur a introduit le sujet du plan de leçon aux étudiants, ils peuvent faire un remue-méninge de ce qu’ils savent déjà au sujet des technologies autochtones. Si leurs connaissances sont déjà avancées, ils peuvent ensuite se demander pourquoi un exemple particulier de technologie autochtone a été inventé en utilisant leurs connaissances antérieures ou en faisant des recherches. À la suite de ceci, les étudiants peuvent commencer à écouter et à lire les trois documents supplémentaires. Des activités sur le vocabulaire seront peut-être nécessaire afin d’avancer avec les informations fournies, mais en général ils devraient commencer à ajouter de nouvelles technologies autochtones aux listes qu’ils ont dressées avant d'avoir vu les documents d’accompagnement. Les élèves pourront faire ou des toiles ou des colonnes indiquant toutes les technologies autochtones qu’ils ont pu identifier dans les textes. Comme projet final, ils doivent tous créer des affiches listant tout ce qu’ils ont appris, et qui expliquent l’origine et l’utilité d’au moins un des morceaux de technologie. Il est fortement recommandé que les affiches soient installées dans un lieu local comme une bibliothèque, un centre commercial ou un lieu patrimoniale.

Réflexion sur le plan de leçon : les plus

Ce plan de leçon intègre avec succès plusieurs principes d’apprentissage des peuples autochtones. Surtout, il reconnait le rôle des savoirs autochtones en encourageant les étudiants à se familiariser avec les technologies autochtones. À la suite de ce plan de leçon, on pourrait espérer que l’enseignant et les étudiants se rendent conscient du fait que la médecine, le transport, l’agriculture, la cuisine et le sport canadien ont tous été fortement influencés par les technologies autochtones. Dans ce sens, ce plan de leçon encourage aussi les canadiens de n’importe quelle origine d’explorer leurs propres identités et de reconnaître qu’ils ont hérité certains éléments culturels des Premières nations. Cela ne supprime pas la distinction entre autochtone et allochtone, mais il sert à encourager la reconnaissance des façons par lesquelles la culture autochtone a joué un rôle important dans la capacité des allochtones de réussir dans ce pays. Les savoirs autochtones ont été intégraux à cette réussite, parce que les allochtones ont dû apprendre et incorporer des savoirs autochtones à leur culture afin de survivre ici. Tout cela fait maintenant partie de l’héritage et de l’identité des allochtones. Si le professeur le reconnait, le fait que les allochtones sont ici grâce à la technologie autochtone pourrait aussi engendrer une prise de conscience des conséquences des actions. Le professeur et les étudiants pourront se poser la question : pourquoi, après avoir été aidés pendant des siècles par les Autochtones et les savoirs autochtones, sont plusieurs allochtones toujours résistant à l’idée de reconnaître et d’aider les Autochtones ? 

Réflexion sur le plan de leçon : les moins

Quelques-uns des documents me semblent problématiques. En particulier, celui nommé Claire et son grand-père confond parfois le multiculturalisme avec la reconnaissance de la culture et l’identité autochtone. Par exemple, la professeure qui introduit un nouveau plan de leçon dans sa classe dans cette histoire ne sépare pas les Premiers peuples des peuples qui sont venues ici après 1500. Elle veut que chaque élève partage un élément de sa culture qui a contribué à l’identité canadienne, et les Autochtones, dans ce cas les Inuits, sont présentés comme un peuple parmi d’autres qui s’est installé au Canada. Les Inuits sont donc présentés comme l’un des Premiers peuples mais pas comme des Autochtones dans le vrai sens du terme. Ils ont contribué à la culture canadienne, mais ils ne sont pas donnés un statut distinct de celui des allochtones. Aussi, aucun élément de leur culture ou la culture des autres Autochtones est représenté comme sacré. Tout est disponible à tous les canadiens dans un pays multiculturel.  

Modification du plan de leçon :

Ce n’est pas facile d’éliminer Claire et son grand-père du plan de leçon. Ce texte est assez intégral et difficile à remplacer. L’enseignant pourrait choisir de le remplacer avec d’autres documents sonores ou écrits, mais il vaudrait mieux d’aborder la différence entre le multiculturalisme des immigrés et la reconnaissance d’un statut particulier de la culture autochtone. L’enseignant pourrait prendre le temps afin d’expliquer qu’après des siècles de répression, la culture autochtone du Canada doit recevoir un statut spécial dans la mosaïque culturelle canadienne. Elle doit être respectée et protégée pour des raisons historiques qui sont toujours très récentes.  

Citations :

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Ça doit être autochtone! conversation sur les aliments autochtones. Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/DAM/DAM-INTER-HQ/STAGING/texte-text/ach_lr_ks_rrds_fd_1302786193164_fra.pdf

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Claire et son grand-père. Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1303145519542/1303145749835#chp4

Canada. Affaires Autochtones et de Nord Canada.Savais-tu que..? Retrieved from https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1302807151028/1302807416851

First Nations Education Steering Committee.Les principes d'apprentissage des peuples autochtones. Retrieved from http://www.bctf.ca/uploadedFiles/Public/Francais/FirstPeopleLearningFrench.pdf

Ontario. Ministère de l'Éducation.Ce que nous avons appris des peuples autochtones (technologie). Retrieved from http://www.edu.gov.on.ca/fre/aboriginal/strategygr03soctechnologyfr.pdf


dimanche 16 octobre 2016

La Sixième classe avec Jan Hare - le 12 octobre

Deux vidéos ont été montrées. Le thème des deux était la terre comme source de savoirs. Larry Grant, un ancien musqueam, a partagé son point de vue sur les relations entre la terre, la culture et la langue de son peuple. Le nom Musqueam lui-même, il explique, est une référence à la terre où le peuple musqueam habite depuis des milliers d'années. Précisément, ce nom fait référence à l'herbe qui pousse dans ces territoires. De plus, il explique que le contenu et les histoires de la langue musqueam sont tous tirés de la nature entourant ce qu'on appelle aujourd'hui Vancouver. L'océan, les rivières, les montagnes, les ours, le saumon, et etc., composent la langue musqueam elle-même.  La culture du peuple Musqueam est elle-aussi empêtrée de ces éléments naturels. Il y a, par exemple, plusieurs histoires qui expliquent les origines de ces éléments communs des territoires musqueam, qui servent en même temps comme des leçons morales sur l'interaction des humains avec leur environnement.

La deuxième vidéo que nous avons vue était sur Cynthia Nichol, une professeure à U.B.C. qui intègre les savoirs autochtones dans l'enseignement des mathématiques dans les écoles de la Colombie-Britannique. Elle constate qu'il est possible d'utiliser les maths afin de nous aider à mieux comprendre la région dans laquelle nous habitons. Au lieu de penser aux maths comme imposition sur la nature, nous avons, selon elle, besoin de penser à ce que nous pouvons apprendre de la nature en employant et en améliorant les maths. Dans un sens, elle éclaircit que la nature rende service aux mathématiques et qu'elle devrait être respecter pour ce fait. Nichol a expliqué que les enfants peuvent apprendre beaucoup de concepts mathématiques en découvrant et en explorant les différentes configurations naturelles qui se trouvent partout dans l'environnement autour de nous. Un exemple était de découvrir s'il y a des rapports constants dans la taille des coquilles trouvées sur une plage.

A la fin de la classe, nous avons rempli un bref rapport sur les similitudes et les différences entre les deux vidéos.

mercredi 5 octobre 2016

La Cinquième classe avec Jan Hare - le 5 octobre

Cette semaine, la classe a eu lieu à la maison longue autochtone à U.B.C. Nous nous sommes installés autour de plusieurs tables, et Jan Hare a commencé la conférence en partageant avec nous quelques-uns des faits au sujet de la salle de conférence dans laquelle nous étions assis. La grande galerie Sty-Wet-Tan a été construite afin d'héberger une variété de fonctions impliquant les Premières nations et la reste de la communauté à U.B.C. Quatre magnifiques poteaux sculptés par des artistes différents servent comme supports architecturaux. Lyle Wilson, de la nation Haisla, a sculpté celui qui se trouve dans le coin sud-est. Sur le sien, il y a un castor et un aigle, les symboles de son clan à Kitamaat. Dans le coin sud-ouest, il y a un poteau avec un corbeau. Celui-ci a été créé par Susan Point de la nation Musqueam. Sur le côté nord de la grande galerie se trouvent les poteaux de Walter Harris et Rodney Harris de la nation Gitskan et de Stan Beyan et Ken McNeil des nations Tahltan-Tlingit-Tsimshian et Tahltan-Tlingit-Nisga'a. Celui de la famille Harris (le coin nord-ouest) représente un loup et un louveteau, et celui de Beyan et McNeil (le coin nord-est) un homme et un corbeau.

Au cours de quelques heures, nous avons travaillé sur de diverses activités en groupes. Une de ces activités consistait à examiner quelques plans de leçon portant sur les connaissances autochtones. Professeure Hare nous a demandé de déterminer si elles avaient été bien préparées ou non, et nous avons remarqué rapidement que plusieurs de ces plans de leçons contenaient des problèmes importants. Le défaut le plus courant était en conséquence du fait qu'ils ne représentaient pas les Premières nations comme peuples ayant de l'agence dans l'histoire du Canada. Par exemple, un des plans de leçon célébrait les réussites de Samuel de Champlain, mais il a été dictée entièrement du point de vue des colons européens. Les Premières nations étaient essentiellement des spectateurs passifs. Tout au long de ce processus d'évaluation, on nous a demandé de déterminer une ou plusieurs façons d'améliorer les plans de leçon. En d'autres termes, on nous a demandé d'incorporer en eux des connaissances autochtones plus légitimes. Dans quelques cas, la manière de le faire était pour nous assez évident. Dans d'autres cas, nous avons du réfléchir et je dirai que nous aurons probablement besoin de continuer à réfléchir à de telles questions pendant la reste de nos carrières.

mercredi 28 septembre 2016

La Quatrième classe avec Jan Hare - le 28 septembre

Le sujet abordé dans cette classe était les pensionnats autochtones. Nous avons appris un peu sur l'histoire de ces écoles, qui étaient en place pendant plus d'un siècle (1831-1961) dans toutes les provinces du Canada. Au coeur de ce système d'écoles résidentielles était l'intention d'assimiler les autochtones à la culture européenne. Les étudiants autochtones étaient séparés de leurs familles et de leurs terres, ils n'avaient pas le droit de communiquer dans leur langue ancestrale, et ils ont été instruits par des enseignants anglophones ou francophones de culture européenne. Mandaté par le gouvernement fédéral, l'administration de chaque école était confiée à plusieurs églises de différentes dénominations.

En 90 minutes, nous n'étions pas en mesure d'étudier tous les aspects des pensionnats autochtones au Canada. Cependant, Mme. Hare nous a montré une vidéo très instructive dans laquelle Gerry Oleman, de la nation St'at'imc, a résumé son experience personnelle dans un pensionnat et aussi comment le système global a affecté toute sa famille pendant plusieurs générations. Nous avons appris que sa mère avait peur de lui enseigné sa langue ancestrale, parce qu'elle avait été punie maintes fois pour l'avoir utilisée dans son école résidentielle. Il a aussi expliqué que sa séparation physique de sa famille pendant les mois et les années qu'il était au pensionnat a détruit partiellement l'expression des sentiments d'affection physique entre eux. À la fin de la vidéo, je pouvais entendre quelques membres de la classe en train de pleurer. C'était un moment difficile, mais je pense que tout le monde est sorti de la classe plus motivé que jamais à enseigner au sujet des écoles résidentielles dans leurs futures salles de classe.

Je n'ai pas de questions à poser. J'étais très touché par le sujet et j'espère apprendre de plus en plus sur les écoles résidentielles.

mercredi 21 septembre 2016

Florent Vollant - Tout est lié

La troisième classe avec Jan Hare - le 21 septembre

Aujourd’hui, nous avons parlé des savoirs autochtones. Appuyant sur l’article que nous avons lu, Learning from Indigenous Knowledge in Education, nous avons appris que, même s’il y a des différences importantes entre les communautés autochtones au Canada, il y a aussi tant de choses qui les unissent. Les communautés autochtones donnent la priorité à l’apprentissage à travers la communication orale et l’expérience. Il y a aussi beaucoup de respect accordé aux savoirs des anciens et des guérisseurs, à la nature et la relation entre les personnes et la nature, et aux langues autochtones qui portent avec elles des conceptions culturelles uniques.

Après cette discussion, nous nous sommes divisés en groupes de trois ou quatre, et chaque group a eu l’opportunité de lire un livre pour enfants rédigé par un auteur autochtone. Le nôtre s’appelait The Raven and the Loon, et l’histoire se concentrait sur deux personnages sous la forme d’un corbeau et d’un huard. Il y avait des thèmes autochtones représentés dans la personnification des animaux, le choix des animaux et d’un paysage locaux, et dans l’ambiance général de l’histoire. Par exemple, en lisant l’histoire, nous apprenons pourquoi les corbeaux ont des plumes complètement noires et les huards ont des pieds complètement plats.  (Si vous voulez savoir pourquoi, vous aurez besoin de le lire !)


Je voudrais savoir s’il y a plusieurs livres pour enfants rédigés ou traduits en français, et sinon, si nous avons le droit d’ajouter une deuxième ou troisième langue à ces livres dans nos salles de classe. 

samedi 17 septembre 2016

La Deuxième classe avec Jan Hare - le 14 septembre 2016

Au cours de cette classe, professeure Hare nous a présenté le constructivisme comme théorie d'apprentissage. L'idée de base derrière cette philosophie est que les êtres humains sont façonnés par leurs interactions sociales. Un individu développera son identité et sa personnalité selon la façon dont les autres personnes les voient et les traitent, et, bien sûr, comment ils agissent à leur tour. 

Aujourd’hui au Canada nous habitons dans un milieu social dans lequel nous voyons et nous traitons les Premières nations d’une manière coloniale ou quasi-coloniale. Cette situation est apparue au cours des quelques derniers siècles en conséquence d'une longue série de relations coloniales et hiérarchiques entre les allochtones et les autochtones. Ainsi, en tant que société, nous avons besoin de restructurer ces relations, et en tant qu’éducateurs, nous devons aider à démarrer ce processus dans nos écoles et dans nos salles de classe. En bref, nous avons besoin de réorienter nos pensées et les pensées de nos étudiants envers les Premières nations en mettant en question les images coloniales et hiérarchiques que nous avons hérités et en respectant leur capacité de se représenter eux-mêmes. Nous devons faire de notre mieux de mettre en œuvre un nouveau système d’interaction sociale entre les allochtones et les autochtones où le respect mutuel des identités distinctes peut fleurir.

J'ai vraiment apprécié cette classe. Les idées partagées étaient complexes, mais elles ont été présentées clairement. J’avais l’impression que la leçon de cette classe allait au-delà des relations entre les allochtones et les autochtones. Selon moi, même si l'accent a été mis sur les Premières nations, professeure Hare voulait cultiver une appréciation globale de différents points de vue provenant de toutes les différentes expériences sociales de l’humanité.

mercredi 14 septembre 2016

La Première classe avec Monsieur Powell - le 7 septembre 2016

Dans cette classe, nous avons appris à distinguer et à contextualiser la terminologie concernant l'étude et l'enseignement de l'indigénéité. Ainsi, nous avons appris les différences subtiles entre les mots « aborigène », « autochtone »,  « amérindien » et « Premières nations. » Ce que j'ai apprécié le plus dans ce processus était l'implication que le français au Canada a des aspects fortements locaux. C'est à dire, même si le mot « autochtone » se traduit en anglais comme indigenous, en français au Canada nous le comprenons en général comme référence aux premiers peuples de ce pays.

Au début de la classe, nous nous sommes présentés en embrassant un peu de culture autochtone. Nous avons formé un cercle et nous avons déclaré non seulement nos noms et nos lieux de naissance, mais aussi les lieux de naissance de nos grands-parents. Je pense que de telles activités sont d'excellents moyens pour l'importation et l'intégration de quelques influences et practiques autochtones dans une salle de classe.

Une question générale que je me pose est comment, en Colombie-Britannique, est-ce que nous pourrions intégrer plus de connaissances émanent de la confluence des cultures francophones et autochtones? Est-ce que c'est un but que nous devrions poursuivre avec vigueur dans cette province?

dimanche 11 septembre 2016

La Première classe avec Jan Hare - le 7 septembre 2016

Dans la première classe enseignée par la professeure Jan Hare, nous avons appris ce que c’est l'idée générale derrière l'indigénéité, le vocabulaire concernant l’étude et l’enseignement de l'indigénéité, et l'histoire (très) générale des Premières nations au Canada. Professeure Hare nous a expliqué que l'idée générale derrière l'indigénéité est de reconnaitre et de comprendre que d’autres peuples voient le monde et son histoire différemment. Elle a constaté qu'il n'y a pas un seul point de vue ou un seul récit historique, mais plusieurs. Au Canada, une histoire inclusive comprend donc non seulement l'expérience des travailleurs et des familles qui ont migré vers ce territoire de l'étranger, mais aussi l'expérience des Premières nations face à ce phénomène de migration massive et souvent violente.

Professeure Hare nous a également demandé d'examiner pourquoi l’indigénéité fait dorénavant partie intégrante du programme d'éducation en Colombie-Britannique. Elle nous a fourni deux raisons générales. La première était la démographie. La population des Premières nations s’accroit rapidement et est en train de devenir une partie plus importante de la population canadienne. La deuxième concernait les résultats de la Commission de vérité et réconciliation. Les Premières nations du Canada ont beaucoup souffert. Un effort sincère doit donc être engagé afin de reconnaître cette souffrance et de chercher de la réconciliation entre les Premières nations et la reste de la société canadienne. L’effort d’enseigner à tous les enfants de la Colombie-Britannique la réalité de l'histoire des premiers peuples de cette province et de leurs exploits contemporains est ainsi une partie centrale de ce processus.


Ma réaction à cette première classe était positive. Je pense que la sensibilisation des Canadiens à la réalité des Premières nations dans toutes les salles de classe de la Colombie-Britannique est correcte d’un point de vue moral et représente mieux l’histoire de l’endroit où nous vivons ensembles. 

Preuve de présence autochtone


Sur l'autoroute 99, de nombreux panneaux de signalisation sont maintenant bilingues. Dans cette photo, on peut voir un panneau routier qui porte les noms de Squamish et Whistler (ou Sḵwx̱wú7mesh et Sḵwiḵw) en anglais et en squamish. Je l'ai choisie parce qu'elle représente le début d'une renaissance de la reconnaissance de la présence autochtone en Colombie-Britannique.